Cet article fournit le texte avec les sources et les références pour la vidéo sur les façons dont Le Canada peut réduire de moitié la criminalité violente
La criminalité violente affecte plus d’un adulte sur 15 chaque année au Canada
- La police a répondu à un demi-million d’infractions violentes en 2021.
- Les personnes autochtones signalent des taux de victimisation deux fois plus élevés que la moyenne nationale.
- Les personnes racisées et autochtones subissent de la discrimination et sont arrêtées et incarcérées à des taux disproportionnés.
La prévention axée sur les causes profondes de la criminalité permet de réduire la violence de manière significative et rentable en l’espace de cinq ans.
- 50 années de recherche ont permis d’identifier des programmes éprouvés pour prévenir la criminalité.
- La violence touche de manière disproportionnée les quartiers défavorisés et racisés.
- Investir dans l’avenir des personnes les plus marginalisées a permis de réduire la violence en moins de trois ans.
Le travail de proximité auprès des personnes les plus vulnérable prévient la violence (exemple d’une mesure de prévention éprouvée).
- Au Royaume-Uni, les intervenants jeunesse ont réduit la violence de 65 % chez les personnes les plus à risque.
- Aux États-Unis, les travailleurs de proximité ont réduit les conflits et la violence de plus de 50 %.
- L’accompagnement des victimes de violence dans les salles d’urgence des hôpitaux a permis de réduire la revictimisation de 40 %.
Les programmes de développement des jeunes dans les quartiers ayant de hauts niveaux de violence préviennent la violence (exemple d’une mesure de prévention éprouvée).
- Aux États-Unis, les programmes de développement des compétences essentielles dans les écoles réduisent la criminalité de 50 %.
- Au Canada, le programme Stop Now and Plan (SNAP) réduit la criminalité de 32 %, soit deux crimes pour chaque garçon, et permet d’économiser 30 $ pour chaque dollar investi.
- La thérapie cognitivo-comportementale réduit la récidive de comportements violents de 27 %.
La thérapie pour le traitement des traumatismes et le mentorat avec formation professionnelle et activités sportives préviennent la violence (exemple d’une mesure de prévention éprouvée).
- La thérapie pour aider les jeunes hommes à traiter leurs traumatismes peut réduire la criminalité et la violence de 45 %.
- Les emplois d’été et le soutien financier de base, en plus du mentorat, peuvent réduire la délinquance de 32 %.
- Les sports associés au mentorat peuvent réduire les arrestations de jeunes de 47 %.
Les programmes d’entraînement parental positif et la lutte contre les normes sociales négatives préviennent la violence (exemple d’une mesure de prévention éprouvée).
- Les programmes d’entraînement parental positif réduisent la délinquance de 30 %.
- Les programmes d’enrichissement de la petite enfance ont permis des réductions de 35 %.
- Les programmes visant à changer les normes sociales ont réduit la violence fondée sur le genre de 52 %.
Les gouvernements au Canada doivent s’engager à prévenir la violence en créant un bureau de réduction de la violence, en investissant de manière durable et en formant des planificateurs compétents.
- Le Canada s’est engagé à respecter les principes essentiels de prévention proposés par des organisations mondiales, y compris l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), ONU-Habitat et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
- Ces principes essentiels comprennent la mise en place d’un bureau de haut niveau pour :
- Diagnostiquer les causes, planifier les solutions, mettre en œuvre et évaluer.
- Garantir un financement adéquat et durable (plutôt que des projets ponctuels).
- Former des planificateurs en sécurité communautaire possédant les compétences et la formation nécessaires, en s’inspirant des réussites d’ailleurs et de ce qui a été prouvé comme étant efficace.
Les villes qui planifient de manière intelligente ont réussi à réduire la violence de 50 % en seulement quelques années.
- Des succès tels que Bogotá (Colombie) ont réussi à réduire de 50 % les homicides et ont inspiré Glasgow (Écosse) à réduire de 50 % la violence en l’espace de cinq ans.
- D’autres villes s’appuient sur ces succès, notamment Córdoba (Argentine), Londres (Royaume-Uni) et Newark (New Jersey).
- En 2023, la mairesse de Boston s’est engagée à réduire de 20 % les fusillades et les homicides dans les trois prochaines années, après avoir pris connaissances des données probantes sur ce qui fonctionne pour guider les investissements.
- Les municipalités en Ontario sont désormais tenues d’élaborer des plans de sécurité communautaire.
Des solutions intelligentes sont nécessaires dès maintenant pour réduire la violence de 50 % d’ici cinq ans.
- Établir un leadership pour favoriser le changement vers des villes plus sûres.
- Créer des centres de prévention de la violence à un niveau élevé au sein de tous les ordres de gouvernement.
- Le personnel doit avoir une connaissance des pratiques prometteuses et fondées sur les données probantes.
- Les centres doivent avoir un mandat législatif avec un financement de base pour les ressources humaines, le développement de la recherche et les actions de sensibilisation.
- Former des planificateurs en sécurité communautaire, élaborer des outils de planification et favoriser l’apprentissage à partir des réussites d’ailleurs.
- Les responsables ont besoin d’une formation pratique et académique pour savoir ce qui a fonctionné, comment diagnostiquer et planifier, et comment impliquer efficacement les communautés.
- Il est nécessaire de créer des outils de planification de la sécurité communautaire pour aider dans le diagnostic, la planification, la mise en œuvre et l’évaluation.
- Il faut recueillir des données afin d’orienter les programmes là où ils sont le plus nécessaires et de suivre les progrès.
- Investir un financement durable dans des mesures de prévention intelligentes et suffisantes pour réaliser des réductions significatives.
- De nombreuses villes au Canada ont augmenté les budgets des services de police de plus de 5 % au cours des dernières années, sans s’attaquer aux causes profondes de la criminalité.
- Des comités parlementaires dans les années 1990 ont recommandé d’investir l’équivalent de 5 % des budgets de la police et des prisons dans la prévention, ce qui est inférieur aux augmentations récentes des budgets de la police.
- Un investissement équivalent à 5 % des 18 milliards de dollars alloués à la police représenterait un investissement d’un milliard de dollars, permettant d’économiser environ 25 milliards de dollars en coûts liés à la criminalité grave.
Nous avons les connaissances et les pratiques permettant de sauver des vies, prévenir les traumatismes et aider les gens à se sentir plus en sécurité. Les pensées et les prières ne suffisent pas pour mettre fin à la victimisation violente. Nous méritons des investissements intelligents dès maintenant pour réduire considérablement la violence au cours des cinq prochaines années.
Pour plus d’information :
Écoutez la version vidéo Le Canada peut réduire de moitié la criminalité violente préparée par :
- Jeffrey Bradley (jeffreybradley@cmail.carleton.ca)
- Audrey Monette (audrey@safercities.ca)
- Irvin Waller (iwaller@uottawa.ca)
Pour plus d’information via des sources éprouvées :
- Necessary Actions for Cities to Reduce Violence by 50% before 2030
- Science and Secrets of Ending Violent Crime
- Youth Endowment Trust Toolkit
Articles d’opinion connexes :
- Mother of homicide victim killed by stranger calls for change to tackle causes of violence
- Pétition lue au parlement sur la manière d’apporter des changements pour s’attaquer aux causes afin de réduire la violence
- What mayors must change to significantly reduce violent crime
- Example of Toronto Star editorial calling for change to tackle causes of violence
- Avis sur un investissement intelligent réduire de moitié la violence à montréal